L’évaluation formative : un outil incontournable pour améliorer l’apprentissage

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Parmi les différents modes d’évaluation en formation, l’évaluation formative est sans doute la plus efficace, tant pour le formateur que pour l’apprenant. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les caractéristiques de ce type d’évaluation ? Voici les réponses.

Pourquoi l’évaluation est-elle incontournable dans le processus d’apprentissage ?

L’évaluation de la formation est un outil pédagogique important, qui contribue grandement à améliorer l’apprentissage , mais c’est aussi une obligation légale. Désireux d’améliorer la qualité de la formation professionnelle tout en la rendant plus accessible, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs réglementations au fil des ans.

  • Dès 2009, la loi impose une évaluation systématique des actions de formation (à chaud et à froid).
  • Depuis 2014, les financeurs sont dans l’obligation de certifier les formateurs. DATADOCK, catalogue réunissant les organismes de formation répondant à tous les critères imposés, voit le jour la même année.
  • Ce dispositif est remplacé progressivement, depuis 2019, par QUALIOPI, qui va encore plus loin dans la démarche qualité, l’évaluation et l’atteinte des objectifs fixés par la formation.

Quels sont les différents types d’évaluation ?

L’évaluation diagnostique

L’évaluation diagnostique intervient en amont de la formation, afin de mesurer les connaissances déjà acquises par les apprenants. Elle peut prendre la forme d’un entretien individuel ou d’un questionnaire.

Cette approche présente deux principaux intérêts :

  • Vérifier que les apprenants possèdent les prérequis nécessaires pour suivre la formation.
  • Concevoir un programme personnalisé en fonction du niveau, des attentes et des objectifs du public ciblé.

L’évaluation normative

Il s’agit d’une évaluation dont les résultats sont confrontés à une norme spécifique, comme une note minimale requise. Ainsi, elle permet d’effectuer facilement une sélection ou un classement. Principalement utilisé dans le cadre de l’enseignement supérieur ou des concours de la fonction publique, ce type d’évaluation se prête peu à la formation en entreprise.

L’évaluation sommative

L’évaluation sommative intervient au terme du processus d’apprentissage afin de mesurer le niveau de maîtrise des apprenants et de certifier l’acquisition des connaissances. Elle se traduit, le plus souvent, par l’attribution d’une note ou d’un pourcentage.

Elle peut prendre différentes formes : examen, questionnaire à choix multiples, entretien individuel, mise en situation, etc. Le choix d’un mode d’évaluation sommative dépend notamment des objectifs de la formation, mais aussi du niveau de performance attendu de la part des apprenants. L’activité sélectionnée doit permettre de démontrer clairement les connaissances acquises.

L’évaluation formative

L’évaluation formative est réalisée en cours de formation et n’est pas soumise à une note, un score ou un pourcentage. Elle poursuit différents objectifs :

  • Faire le point sur les acquis des apprenants.
  • Favoriser la compréhension des erreurs commises, sans les sanctionner.
  • Accélérer la progression des apprenants en ciblant des compétences précises.

Ainsi, les feedbacks du formateur jouent un rôle central pour aider les apprenants à s’améliorer, les motiver à avancer dans leur formation et mettre toutes les chances de leur côté pour réussir.

Parmi les activités d’évaluation formative les plus utilisées, on peut citer :

  • Un QCM avec des questions de type « vrai ou faux ».
  • Un résumé des éléments essentiels de la dernière session de formation.
  • Un travail de groupe consistant à échanger sur les notions acquises.

En général, l’évaluation formative est associée avec l’évaluation sommative :

  • La première permet aux apprenants de faire le point sur les connaissances acquises, de prendre conscience de leurs erreurs et de les corriger avant la fin de la formation.
  • La seconde permet de mesurer le niveau de performance atteint par les apprenants et l’atteinte des objectifs pédagogiques.

Malgré leur complémentarité, ces deux types d’évaluation présentent des différences notables.

Les principales différences entre évaluation formative et évaluation sommative

L’évaluation formative :

  • Est une activité permanente, réalisée à plusieurs reprises tout au long du processus d’apprentissage .
  • Permet de faire le point sur les acquis de chaque apprenant et de savoir s’il a besoin d’activités complémentaires pour renforcer telle ou telle compétence.
  • Vise à améliorer l’apprentissage grâce aux feedbacks fournis par le formateur.
  • Permet aux apprenants de comprendre leurs erreurs et de corriger leurs lacunes.

L’évaluation sommative :

  • A lieu une seule fois, à la fin d’une session de formation.
  • Permet de savoir a posteriori si l’apprenant a atteint l’objectif pédagogique fixé, à l’aide d’un score ou d’une note.
  • Vise à mesurer et à sanctionner la réussite des apprenants vis-à-vis de l’objectif de la formation.

Les avantages de l’évaluation formative

Comme évoqué précédemment, l’un des principaux intérêts de l’évaluation formative est de repérer rapidement les lacunes des apprenants et de les aider à apprendre de leurs erreurs.

Elle permet aussi d’identifier différents profils d’apprentissage, afin de personnaliser la formation en fonction des besoins de chacun. L’évaluation formative est rapide et facile à mettre en place : l’absence de notation évite les pertes de temps liées aux corrections.

Par ailleurs, ce type d’évaluation favorise l’apprentissage en profondeur et la mémorisation des acquis : l’apprenant s’auto-évalue et est véritablement impliqué dans sa propre progression.

L’évaluation formative incite également les apprenants à aller au bout de leurs idées, car ils ne sont pas bridés par la peur de la sanction. Enfin, les feedbacks réguliers du formateur ont un impact positif sur la motivation et l’engagement.

5 conseils pour réussir un quiz

Le quiz est une des techniques les plus courantes d’ évaluation formative : il permet une correction des épreuves à la fois rapide, uniforme et objective. Il est particulièrement adapté à l’enseignement à distance, sous toutes ses formes.

Toutefois, écrire un bon quiz n’est pas trivial : il faut s’attarder sur ses objectifs, les connaissances à couvrir, les énoncés des questions, leur cohérence, les propositions de réponse… Voici quelques règles à appliquer pour obtenir un quiz efficace.

1) L’énoncé de la question utilise un langage simple et clair, de sorte que l’apprenant ne risque pas de mal interpréter la question. En particulier, éviter les doubles négations.

Non : « Le 1er janvier 2000 n’est pas la date à laquelle le 3ème millénaire a commencé. »

Oui : « Le 1er janvier 2001 était le 1er jour du 3ème millénaire. »

2) L’énoncé de la question n’induit pas de jugement de valeur ni d’approximation. La réponse ne peut être qu’objective.

Non : « Michael Jackson était meilleur danseur que chanteur. »

Oui : « Michael Jackson a vendu plus d’un milliard d’albums. »

3) Chaque question doit se suffire à elle-même. Un énoncé ne doit pas faire référence à une autre question, ni donner un indice qui pourra être utilisé plus tard.

Non : « Parmi ce milliard, quel est l’album le plus représenté ? »

Oui : « Quel album de Michael Jackson a totalisé le plus de ventes ? »

4) Éviter les acronymes, les abréviations et le jargon, à moins qu’ils ne soient une évidence pour la population évaluée.

Non : « Selon la procédure, lors d’une panne du LMS, le gouverneur fédéral doit être immédiatement averti. »

Oui : « Selon la procédure, lors d’une panne de l’aéroport de Louisville-Winston, le gouverneur fédéral doit être immédiatement averti. »

5) Bien sûr, l’énoncé doit poser une seule question, de sorte que le choix de la réponse doit porter sur un critère unique.

Non : « La presbytie est un trouble de l’œil gênant la vision de loin qui peut ne pas être corrigé. »

Oui : « La presbytie est un trouble de l’œil qui gêne la vision de loin. » et « La presbytie est un trouble de l’œil qui ne peut pas être corrigé. »

Plus stimulante pour l’apprenant, plus simple à mettre en œuvre pour le formateur, l’évaluation formative a de nombreux atouts. Il s’agit donc d’un outil incontournable pour augmenter l’engagement apprenant et le taux de complétion des formations.

Le SkyLAB de juin comme si vous y étiez : l’IA au service de la création de formation !

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Pour le Parlement européen, l’intelligence artificielle représente tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ». Les domaines de l’IA sont vastes : machine learning, deep learning, traitement du langage naturel, vision par ordinateur, etc.
Pour ce SkyLAB, nous avons exploré l’IA générative qui est une branche de l’intelligence artificielle se concentrant sur la création de nouveaux contenus, qu’il s’agisse de texte, d’images, de musique ou d’autres types de données, en utilisant des modèles d’apprentissage automatique.