Une conception ergonomique pour des ressources numériques percutantes

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« Des concepteurs se laissent parfois fasciner par des possibilités offertes par le numérique, et conçoivent des supports trop compliqués … »

André Tricot.

 

L’ergonomie cognitive, ou l’étude de l’optimisation des interactions entre l’homme et la machine, est synonyme de productivité grâce à la convivialité lorsqu’elle est appliquée à la conception numérique. Afin d’identifier la meilleure façon de présenter un contenu multimédia, nous allons explorer 6 recommandations pour créer des ressources numériques percutantes, fondées sur les recherches des principes de conception de Mayer, Jamet et Bétrancourt.

 

 

 

 

 

1. La présence de supports visuels tels que les infographies et les graphiques facilite l’apprentissage. Mayer estime qu’ils améliorent la compréhension en favorisant la construction de modèles mentaux. La théorie cognitive considère que l’apprentissage est plus approfondi lorsque des liens sont établis entre les représentations verbales et picturales. Afin d’accroître l’impact des images, veillez à ce qu’elles soient placées à proximité de textes explicatifs.

2. Associer images et sons pour réduire la charge cognitive de l’apprenant. Ce principe a été testé lorsque Mousavi a comparé une représentation graphique et une explication orale avec la même représentation graphique et une explication textuelle. Les résultats suggèrent que la mémoire de travail peut être améliorée en présentant le matériel en mode mixte. Mayer fait référence à la théorie du double canal, selon laquelle « les humains possèdent des canaux distincts pour traiter le matériel visuel et verbal… chaque canal ne peut traiter qu’une petite quantité de matériel à la fois ». L’analyse simultanée d’un contenu visuel et d’un texte imprimé peut sur-solliciter le canal visuel. En présentant les mots sous forme orale, le traitement s’effectue dans le canal verbal, un canal qui est souvent sous-utilisé dans la formation.

3. La redondance entre les modalités, comme la présentation du même texte et du même contenu audio, peut avoir un impact négatif sur l’apprentissage. Lorsque nous essayons d’assimiler simultanément les deux canaux, le traitement nécessaire pour coordonner les informations redondantes se traduit par une charge cognitive accrue. C’est pourquoi, lors d’une présentation, il est important de reformuler les idées plutôt que de lire mot pour mot des diapositives. Il est intéressant de noter que le texte parlé semble plus performant que le texte écrit d’après une expérience menée par Morena et Mayer dans un environnement de réalité virtuelle. Les cas où la redondance entre les modalités est bénéfique comprennent l’aide aux lecteurs en difficulté et la mémorisation de mots, de chiffres et de phrases. En général, la meilleure pratique consiste à être succinct et non redondant lorsque l’on associe un texte à une explication verbale.

4. Lorsque vous incorporez des images ou des vidéos pour soutenir l’apprentissage, gardez à l’esprit qu’une séquence de photos, d’images ou d’animations courtes est préférable à des séquences d’animation plus longues. L’effet d’information transitoire décrit le besoin de l’apprenant d’accéder visuellement à l’information pendant qu’il la traite. Les animations nous aident à apprendre par l’observation, mais des difficultés de traitement peuvent survenir lorsque les apprenants abordent des informations techniques ou peu familières. Lorsqu’elles sont présentées en courtes sections, les animations peuvent être préférables aux graphiques statiques, mais les longues sections risquent de surcharger la mémoire de travail. Wong a observé que « les graphiques statiques permettent aux apprenants de se référer rapidement et facilement à l’information précédente si nécessaire ». Lorsque l’information est segmentée, l’apprenant a le temps de saisir chaque élément avant de passer au suivant.

5. Conscientiser le contenu numérique. Le principe de cohérence souligne l’avantage cognitif que représente l’élimination des informations superflues. Les éléments tels que la musique, les animations et les liens hypertextes ne doivent être incorporés que lorsqu’ils servent l’objectif d’apprentissage. L’objectif est d’éviter de surcharger le traitement cognitif en réduisant les données inutiles.

6. Les informations mises en évidence sont mieux retenues. Le fait d’attirer l’attention sur les idées et le vocabulaire clés, ce que l’on appelle la signalisation, nous aide à minimiser le traitement superflu et à nous concentrer davantage sur l’essentiel.

 

Alors que notre utilisation de la technologie évolue sans cesse, la recherche en ergonomie cognitive suit le mouvement pour nous aider à tirer le meilleur parti des expériences d’apprentissage numérique. Structurer la conception numérique autour de la science de l’enseignement permet de s’assurer que le contenu est présenté d’une manière qui facilite l’apprentissage.

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Le SkyLAB de juin comme si vous y étiez : l’IA au service de la création de formation !

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Pour le Parlement européen, l’intelligence artificielle représente tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ». Les domaines de l’IA sont vastes : machine learning, deep learning, traitement du langage naturel, vision par ordinateur, etc.
Pour ce SkyLAB, nous avons exploré l’IA générative qui est une branche de l’intelligence artificielle se concentrant sur la création de nouveaux contenus, qu’il s’agisse de texte, d’images, de musique ou d’autres types de données, en utilisant des modèles d’apprentissage automatique.