Le guide des outils pédagogiques pour le formateur en entreprise

Sommaire

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Pour accomplir sa mission au quotidien, le formateur en entreprise doit pouvoir s’appuyer sur des outils pédagogiques performants, favorisant l’acquisition des connaissances, mais aussi les interactions avec et entre les apprenants.

Cependant, la transition numérique a profondément transformé le domaine de la formation, au point qu’il peut être difficile d’y voir clair parmi toutes les méthodes et les supports existants.

À travers ce guide complet, vous découvrirez :

  • Les méthodes d’apprentissage les plus innovantes et les nouveaux défis du formateur en entreprise.
  • Les supports pédagogiques incontournables pour accélérer la montée en compétence des apprenants.

L’évolution des méthodes de formation 

1. Qu’est-ce que l’ingénierie pédagogique dans la formation professionnelle ?

Le monde de l’éducation et de la formation est en constante évolution : les progrès des sciences cognitives ont contribué au développement de nouvelles méthodes pédagogiques mises en œuvre sous forme de véritable ingénierie pédagogique.

L’ingénierie pédagogique : de quoi s’agit-il ?

Capture d'écran de FirstClass, le premier LMS, développé en 1990 par SoftArc

L’ingénierie pédagogique est une démarche structurée visant à articuler les meilleures méthodes d’apprentissage et les bons outils pédagogiques en fonction des objectifs et des spécificités des publics à former. Une approche particulièrement efficace pour le développement des compétences des publics adultes, dans le cadre de leur travail. 

Ainsi, l’ingénieur pédagogique ne se contente pas de mettre en place des actions de formation : il prend en compte les volets technique, économique, financier et social pour faciliter l’apprentissage au maximum.

Ingénierie pédagogique et ingénierie de la formation : quelle différence ?

L’ingénierie pédagogique vise à définir des objectifs pédagogiques précis et à mettre en œuvre les outils et supports nécessaires pour les atteindre. L’ingénierie de la formation, en revanche, est une démarche plus globale, qui consiste à dessiner les contours d’un projet pédagogique à l’aide d’un cahier des charges.

Les grandes étapes de l’ingénierie pédagogique

Selon le modèle ADDIE, qui est aujourd’hui la méthodologie la plus reconnue par les experts de la formation, l’ingénierie pédagogique se décompose en 5 étapes clés.

L’analyse du projet de formation

Cette première étape permet d’évaluer les besoins en formation, les ressources à disposition, mais aussi les contraintes auxquelles le projet pédagogique est soumis : temps, budget, etc. Elle est donc cruciale pour déterminer si la formation est nécessaire et si elle est réalisable.

Le design du projet pédagogique

Les informations récoltées durant la phase d’analyse sont mises en forme pour définir une véritable stratégie pédagogique. Le design du projet doit notamment inclure :

  • Les objectifs pédagogiques permettant le développement des compétences ciblées.
  • Les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs.

Le développement du dispositif de formation

Cette troisième phase consiste à construire les outils pédagogiques et les supports de formation avec précision : outils multimédias, quiz et questionnaires, animations, etc. Par la suite, chaque module de formation doit être analysé pour vérifier qu’il est en adéquation avec les objectifs pédagogiques fixés et le niveau du public cible. Ce travail permet également d’identifier tout élément superflu ou redondant, qui pourrait nuire à la fluidité de la formation.

L’implantation du dispositif pédagogique

L’étape d’implantation vise à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour diffuser la formation auprès du public. Dans le cadre d’une formation présentielle, il s’agit par exemple de réserver des salles et d’envoyer des plannings aux apprenants. En e-learning, il convient de définir la manière dont les supports pédagogiques vont être partagés : plateforme LMS, extranet, site web, etc.

L’évaluation de la formation

Enfin, la performance du dispositif pédagogique est évaluée en fonction de différents critères, comme le taux de participation, l’acquisition des compétences ou encore le niveau de satisfaction des apprenants. Le coût de la formation est également pris en compte pour mesurer son retour sur investissement (ROI).

application mobile onboarding

2. Des méthodes de formation en e-learning qui s’adaptent à la vie professionnelle des apprenants

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Dans un contexte professionnel de plus en plus mouvant, l’agilité est aujourd’hui le maître-mot pour se former efficacement. Les collaborateurs ont besoin d’acquérir régulièrement de nouvelles compétences, tout en adaptant leur apprentissage en fonction de leurs besoins, de leurs préférences et de leur emploi du temps. C’est justement ce que permet l’e-learning : proposer des modules de formation courts et ciblés, pouvant être suivis à tout moment et de manière autonome.

Qu’est-ce que l’e-learning ?

Le e-learning est un mode de formation à distance, qui a la particularité d’être entièrement basé sur le web, et plus largement sur les technologies numériques.

Avantages et inconvénients du e-learning

Les avantages du e-learning

  • Bénéficier d’une formation professionnelle de qualité équivalente, mais pour un coût moins élevé.
  • Accéder aux formations à tout moment et depuis n’importe où, avec une simple connexion internet.
  • Se former à son propre rythme, en toute autonomie.
  • Pour l’entreprise : avoir des employés mieux formés et plus productifs.

Les limites du e-learning

  • Apprendre sans contact humain.
  • Se former avec des contenus pédagogiques qui ne sont pas créés sur mesure pour l’apprenant.
  • Apprendre à maîtriser les nombreux supports d’apprentissage des modules e-learning.
  • Se former en autonomie nécessite une réelle motivation.

Bien que la formation en e-learning présente des limites, différentes solutions et méthodes ont été développées pour remédier à ces inconvénients. En effet, il existe autant de types de formations en ligne que de profils d’apprenants : chacun peut donc y trouver son compte.

    Les différents types de formations e-learning

    • Le mobile learning : aussi appelé m-learning, il permet d’apprendre à tout moment à partir d’un simple smartphone.
    • Le social learning : cette méthode pédagogique est basée sur l’échange et la transmission d’informations au sein d’un groupe d’apprenants. Elle est basée sur l’observation et l’imitation, qui contribuent largement à la qualité de l’apprentissage.
    • Le video learning : les contenus visuels captent l’attention bien plus efficacement que le texte, mais sont aussi plus mémorisables. L’apprentissage basé sur la vidéo est donc un type de formation en e-learning particulièrement efficace.
    • L’immersive learning : basé sur la réalité augmentée et la réalité virtuelle, il consiste à plonger l’apprenant dans un univers virtuel afin de le mettre en situation.

    Formation en ligne et formation présentielle : les deux faces d’une même pièce

    La virtualisation des apprentissages s’accélère depuis plusieurs années : un phénomène d’abord impulsé par le développement du MOOC (Massive Open Online Course) et de ses dérivés.

    Plus récemment, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la classe virtuelle s’est imposée comme un outil de formation à distance incontournable. Basée sur la visioconférence, cette simulation de salle de classe permet au formateur et aux apprenants d’interagir en temps réel, sans contact physique.

    Cependant, cette approche montre ses limites : créer du lien et échanger directement avec d’autres humains reste un besoin fondamental. D’où la nécessité de développer des formats hybrides, combinant les qualités du e-learning et celles de la formation en présentiel.

    3. Les techniques de formation innovantes les plus appréciées en entreprise

    Personnalisation des parcours (adaptive learning), partage des connaissances entre les apprenants (social learning), apprentissage à tout moment et depuis n’importe où pour tout type de contenus (ATAWADAC), blended learning… Des concepts qui sont au cœur des dernières tendances du marché de la formation. Loin de n’être que des effets de mode, ces techniques de formation innovantes apportent une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise et pour ses ressources humaines.

    Apprendre différemment : le nouveau paradigme de la formation en entreprise

    Le digital learning a amené dans son sillage de tout nouveaux types de formations, basés sur une grande diversité de contenus et de supports, donnant l’opportunité à chacun de se former différemment.

    Un levier incontournable pour l’entreprise, qui peut booster les performances de ses collaborateurs en leur proposant des méthodes de formation innovantes, réellement adaptées à leurs besoins. C’est aussi un véritable gain de temps, comparé à la mise en place d’un dispositif de formation classique.

    Apprendre autrement, c’est également remettre en cause le rôle du formateur, traditionnellement perçu comme le seul détenteur du savoir. Avec la pédagogie inversée, par exemple, l’apprenant gagne en autonomie et s’implique davantage dans son parcours de formation. Grâce au social learning, il devient lui-même « formateur » en transmettant son savoir aux autres apprenants.

    Au bout du compte, le collaborateur s’investit pleinement dans l’apprentissage, développe ses compétences et gagne en compétitivité sur le marché de travail.

    microlearning avantages

    L’avènement du microlearning

    Les longs blocs de formation sont désormais souvent perçus comme trop denses par les apprenants et difficiles à intégrer dans leurs plannings chargés.  C’est pourquoi les techniques de formation innovantes sont essentiellement basées sur des formats courts, qui peuvent être consommés petit bout par petit bout, dans une logique de « snack content » très appréciée par un public digitalisé.

    Le microlearning est sans aucun doute la méthode pédagogique qui incarne le mieux cette nouvelle approche. En effet, il est basé sur des sessions de formation brèves et focalisées sur un objectif précis, ce qui permet d’intégrer les informations dans la mémoire à long terme.

    Il se combine particulièrement bien avec le mobile learning, qui permet à l’apprenant de consommer ces modules de formation quand il le souhaite, tout au long de sa vie professionnelle.

    Quand la formation en ligne devient une expérience à part entière

    On pourrait penser que le digital learning se contente de reproduire les techniques de formation en présentiel, en les adaptant aux outils numériques. C’est d’ailleurs plus ou moins le cas de certains types de formation à distance, comme la classe virtuelle.

    Toutefois, il existe des techniques de formation innovantes conçues pour faire vivre une véritable expérience à l’apprenant, garantissant ainsi son engagement. C’est notamment le cas de l’immersive learning qui exploite la réalité virtuelle pour immerger le collaborateur dans un univers à part entière.

    Maintenir l’intérêt et la motivation des apprenants, c’est aussi renouveler régulièrement les formats des cours en ligne et les outils pédagogiques qui leur sont proposés, afin d’apporter sans cesse de la variété et de la nouveauté. De quoi séduire des publics de plus en plus exigeants avec des expériences marquantes et différenciantes.

    4. Le concepteur pédagogique : nouveau visage du formateur en entreprise

    À la croisée de la connaissance des outils pédagogiques et de la compétence digitale, un nouveau terme émerge pour qualifier le formateur d’aujourd’hui et de demain : le concepteur pédagogique. Occupant une posture inédite, ce véritable pilier de la formation professionnelle doit acquérir de nouvelles compétences et faire face à de nombreux défis.

    Les rôles du concepteur pédagogique

    La médiation

    Alors que la formation traditionnelle disparaît au profit de la gamification, du social learning et de la pédagogie inversée, l’interaction et le partage sont aujourd’hui au cœur de tout dispositif pédagogique. Dans ce contexte, le formateur devient un véritable médiateur, capable de gérer une communauté d’apprenants, mais aussi de les inciter à s’entraider et à apprendre par eux-mêmes. Pour jouer ce rôle d’animateur, il s’appuie notamment sur sa maîtrise des outils digitaux : réseau d’entreprise, réseaux sociaux, etc.

    Le coaching

    Le concepteur pédagogique est un coach qui accompagne chaque apprenant (ou groupe d’apprenants) en lui proposant des contenus éducatifs adaptés à ses besoins. Bienveillant et motivant, il propose une méthodologie et des outils pédagogiques conçus pour aider les apprenants à révéler tout leur potentiel.

    La conduite du changement

    La conception pédagogique se veut plus durable que la formation classique, dans le sens où elle cherche à faire évoluer l’apprenant sur le long terme, avec un véritable suivi. Le formateur de demain veille donc à l’épanouissement et au développement des compétences de chacun, dans une véritable démarche de conduite du changement.

    Les défis du concepteur pédagogique

    Se former aux nouvelles techniques

    Alors que le monde de la formation évolue sans cesse, le concepteur pédagogique ne doit pas rester sur ses acquis. Bien au contraire, il doit se former en permanence à de nouvelles techniques et outils pédagogiques, afin de maintenir le haut niveau d’engagement de ses apprenants.

    Effectuer une veille permanente

    Le concepteur pédagogique doit se tenir informé des évolutions des métiers auxquels il forme, afin de concevoir des contenus éducatifs correspondant parfaitement à la réalité professionnelle des apprenants. Il peut ainsi mettre ses compétences en totale adéquation avec les besoins de l’entreprise.

    Évaluer la formation

    Le digital learning permet de récolter une grande quantité de données relatives à la formation : nombre d’utilisations des différents modules, taux de complétion, temps de formation… L’interprétation de ces statistiques, qui sont une véritable mine d’or, fait partie intégrante des compétences du concepteur pédagogique. En effet, évaluer la formation permet de comprendre ses points forts et ses points faibles afin de l’améliorer durablement.

    Vendre la formation

    Le concepteur pédagogique a également une casquette de commercial. En effet, concevoir des contenus éducatifs de qualité n’est pas suffisant : il faut aussi les rendre attrayants. Il doit donc mettre en avant les bénéfices de la formation en termes de rentabilité pour l’entreprise, mais aussi en termes d’engagement apprenant.

    Utiliser des outils adaptés

    Enfin, pour s’adapter aux évolutions constantes de la formation, le formateur doit se doter d’outils pédagogiques flexibles, lui permettant d’intégrer régulièrement de nouvelles techniques sans avoir à modifier son environnement de travail.

    Une palette d’outils pédagogiques à la disposition du formateur en entreprise

    1. Le jeu au cœur des apprentissages en formation

    La ludopédagogie est une méthode d’apprentissage qui consiste à sortir les apprenants de leur cadre professionnel habituel. Ainsi, elle vise à leur faire prendre conscience de certaines notions et à leur transmettre des compétences par le biais du jeu. Une approche qui possède de nombreuses vertus.

    Pourquoi utiliser le jeu en formation ?

    Avec la ludopédagogie, les participants sont sortis de leur contexte de travail. Ils peuvent ainsi mettre à l’épreuve certaines qualités professionnelles, comme le leadership ou la communication d’équipe, à travers une mise en situation dissociée de la réalité. Cela permet de rendre plus tangibles des concepts abstraits, en utilisant des métaphores et des analogies.

    Le premier avantage de cette approche est que les apprenants acceptent plus facilement le risque de commettre des erreurs. En effet, ils n’ont rien à perdre, puisqu’ils sont plongés dans un univers fictif qui n’a rien en commun avec leur métier. Apprendre par le jeu, c’est avant tout expérimenter, essayer différentes solutions, puis apprendre de ses échecs.

    De plus, l’utilisation des jeux dans la formation professionnelle a un impact positif sur la motivation et l’implication des apprenants. En effet, jouer est synonyme de plaisir, ce qui permet d’apprendre sans avoir l’impression de fournir un véritable effort. L’apprenant n’est pas dans une posture d’écoute passive, face à un « sachant » qui distille ses connaissances : il est l’acteur principal de son apprentissage.

    Autre avantage du jeu : il permet de briser la glace entre les différents participants. C’est notamment le cas des jeux coopératifs, qui incitent les apprenants à interagir et à débattre pour élaborer des stratégies ou prendre des décisions. Au bout du compte, la ludopédagogie renforce l’esprit d’équipe et la cohésion de groupe.

    En définitive, la gamification est un outil pédagogique puissant, qui permet d’offrir la meilleure expérience de formation aux participants, tout en leur proposant un apprentissage adaptatif (adaptive learning), répondant aux besoins de chacun.

    La transformation numérique au service de la ludopédagogie

    La ludopédagogie peut prendre de multiples formes, dont les plus classiques sont la mise en situation et le jeu de rôle. Mais les nouvelles technologies ont considérablement élargi les possibilités d’apprentissage, avec l’apparition des serious games et de l’immersive learning, en particulier.

    Dans l’air du temps, la création d’environnements interactifs et ludiques s’inscrit dans une évolution globale de la société, où le divertissement, les jeux vidéo ou encore l’e-sport occupent une place de plus en plus importante.

    Les idées reçues sur la ludopédagogie

    Malgré ses bénéfices indéniables, la ludopédagogie reste sous-exploitée par les formateurs en entreprise. Et pour cause, le jeu est encore victime d’un certain nombre d’idées reçues :

    • Le jeu ne serait pas sérieux : pourtant, il fait partie intégrante de nos vies et n’est en aucun cas réservé aux enfants.
    • Le jeu serait une perte de temps : toutefois, la ludopédagogie permet d’accélérer considérablement l’acquisition des compétences et des connaissances.
    • Le jeu serait trop imprévisible : pourtant, ce sont précisément les situations imprévues qui font toute la richesse de ce type d’enseignement.

    2. Les nouveaux modes d’évaluation en formation

    L’évaluation est non seulement une étape indispensable pour mesurer la qualité et la pertinence d’une formation, mais c’est aussi une obligation légale. En effet, la loi n°2014-288 du 5 mars 2014 impose aux entreprises d’évaluer leurs formations à l’aide de documents spécifiques.

    Évaluation de la formation : quels sont les enjeux ?

    Plus qu’une simple formalité, l’évaluation est un moyen pour l’entreprise de mesurer le retour sur investissement de la formation.

    Elle s’intéresse donc à l’impact du dispositif sur les stagiaires, que ce soit en termes de performance individuelle ou collective. Autrement dit, il s’agit d’évaluer la valeur ajoutée apportée par la formation au niveau des ressources humaines.

    D’autre part, l’évaluation porte sur le responsable de formation, ses qualités pédagogiques ou encore ses méthodes d’apprentissage. Le contenu de la formation est également étudié pour déterminer ses points forts et ses axes d’amélioration.

    Les différents modes d’évaluation

    Il existe différents modes d’évaluation, qui s’avèrent plus ou moins pertinents en fonction du contexte et des objectifs visés. On distingue notamment :

    • L’évaluation sommative, qui consiste à attester un certain niveau d’apprentissage à l’issue d’une période de formation définie. Elle se traduit souvent par l’attribution d’une note.
    • L’évaluation formative, qui est réalisée en cours d’activité et qui ne s’appuie pas sur un système de notation.

    Quelle que soit sa forme, l’évaluation est l’un des principaux leviers à la disposition du formateur pour rendre l’apprentissage plus efficace, mais aussi pour mesurer les bénéfices concrets obtenus par l’entreprise.

    Quels outils d’évaluation utiliser ?

    Les responsables de formation ont encore des difficultés à mettre en place de réels outils d’évaluation de la formation, mais encore faut-il connaître les méthodes les plus efficaces.

    Parmi elles, le quiz est un outil idéal pour s’autoévaluer sans jugement. Au-delà des connaissances et des compétences acquises, ce questionnaire permet d’obtenir l’avis des apprenants sur la qualité de l’enseignement, l’atteinte des objectifs visés par le dispositif ou encore la qualité des supports pédagogiques.  

    La gamification peut également être utilisée dans le cadre de l’évaluation. Par exemple, il est possible de mettre en place un système de récompense inspiré des jeux. Autrement dit, plus l’apprenant s’autoévalue, plus il progresse, plus il débloque des niveaux supérieurs.

    Ces méthodes s’inscrivent dans le cadre de l’évaluation formative, qui possèdent différents avantages :

    • Elle favorise l’amélioration continue des apprenants. En effet, les feedbacks et l’autoévaluation des compétences permettent d’ancrer les savoirs et donc de progresser.
    • Elle permet aux stagiaires d’apprendre de leurs erreurs, plutôt que de sanctionner les fautes. Une approche qui permet d’établir un climat de confiance et de renforcer l’estime de soi.
    • Elle permet de faire le point régulièrement sur les acquis des apprenants.

    Dans un monde du travail qui se complexifie sans cesse, l’évaluation des acquis est une tâche difficile, qui doit être contextualisée pour être efficace. Pour être pertinents, les outils d’évaluation mis en œuvre doivent ainsi être adaptés aux nouveaux modes d’apprentissage en entreprise.

    3. Les modes d’apprentissage actuels

    La formation traditionnelle nécessite du temps, beaucoup de temps. Or, il est de plus en plus difficile de mobiliser un collaborateur sur 3 ou 4 jours, surtout pour un métier de terrain. 

    C’est pourquoi de nouveaux modes d’apprentissage sont venus chambouler le paradigme de la formation professionnelle : aujourd’hui, c’est aux outils pédagogiques de s’adapter aux collaborateurs, et non l’inverse.

    La personnalisation du parcours de formation

    L’amélioration de l’expérience d’apprentissage passe nécessairement par la personnalisation, en recentrant la formation sur ce qui est vraiment utile pour l’apprenant.

    C’est tout l’intérêt de l’adaptive learning, qui permet de mettre en place un processus d’apprentissage adapté à chaque collaborateur en fonction de son profil de carrière, de son bagage de compétences et de connaissances, de ses missions, mais aussi de ses aspirations personnelles.

    Des technologies basées sur l’intelligence artificielle permettent ainsi de faire des suggestions de contenus pédagogiques à chaque apprenant, pour un parcours de formation sur mesure.

    La personnalisation de la formation présente donc bien des avantages :

    • Des apprenants plus motivés : chacun suit une formation réellement adaptée à ses attentes, avec un style d’apprentissage adapté.
    • Un taux de complétion plus élevé du dispositif de formation.
    • Un gain de temps considérable : le parcours d’apprentissage ne contient aucun contenu inutile ou inadapté.

    Apprendre partout, tout le temps

    L’essor du digital learning a fait l’effet d’une petite révolution dans le monde de la formation. Alors que les modes d’apprentissage traditionnels nécessitaient de prendre plusieurs heures sur l’emploi du temps d’un collaborateur, il est aujourd’hui possible de se former n’importe où et à tout moment, de façon non linéaire.

    Le mobile learning, en particulier, permet aux salariés d’apprendre quand ils le souhaitent et quand leur planning le permet, tout cela à leur propre rythme. Pratique, rapide et efficace, il permet au responsable de formation de cibler des compétences précises à travers les contenus proposés.

    L’avènement des formats courts

    Pour concevoir des modes d’apprentissages plus personnalisés, pratiques et accessibles, la longueur des formations doit forcément être revue à la baisse. Cela explique l’engouement autour du micro learning, qui consiste à proposer aux apprenants des modules courts et ciblés.

    Cette méthode d’apprentissage est d’autant plus pertinente qu’elle s’adapte parfaitement au mobile learning. En effet, il suffit à l’apprenant de se dégager quelques minutes dans son emploi du temps pour se former rapidement depuis son smartphone.

    Ainsi, l’adaptive learning et le mobile learning deviennent peu à peu les piliers du digital learning. Toutefois, ces modes d’apprentissage ont aussi leurs limites : en effet, se former derrière un écran, de manière isolée, pourrait s’avérer contre-productif. C’est pourquoi le rôle du groupe dans l’apprentissage ne doit pas être sous-estimé.

    4. Le travail de groupe : une méthode pédagogique qui favorise les apprentissages

    L’être humain est un animal social. Une réalité qu’il ne faut pas perdre de vue, à une époque où la technologie prend de plus en plus de place dans nos vies. Malgré ses nombreux atouts, le digital learning ne doit pas faire oublier l’importance du travail de groupe.

    Les avantages et inconvénients du travail de groupe en formation

    Avantages du travail de groupe

    • Les apprenants sortent de leur zone de confort, ils se confrontent à des opinions différentes dès leurs et élargissent leurs horizons.
    • Les stagiaires développent leurs soft skills. Au contact des autres, ils améliorent leur leadership, leur communication non-verbale ou encore leur capacité à gérer les conflits.
    • Les apprenants développent leurs capacités d’expression et d’écoute. En débattant et en confrontant leurs opinions, ils apprennent à exprimer clairement leur pensée et à synthétiser leurs idées, pour mieux convaincre et se faire comprendre.

    Inconvénients du travail de groupe

    • L’entreprise doit allouer un temps de formation à plusieurs collaborateurs à la fois, qui sera pris sur leur temps de travail.
    • Les apprenants risquent de se transmettre de mauvaises pratiques : l’encadrement et la vigilance du formateur en entreprise sont donc cruciaux.

      Travail de groupe et digital learning ne sont pas incompatibles

      Se former seul derrière un écran, sans interactions humaines, est une perspective peu réjouissante. Heureusement, il ne s’agit que d’une vision caricaturale du digital learning, qui ne néglige en aucun cas le rôle du groupe dans la formation professionnelle.

      Le social learning, ou apprentissage social, peut être perçu comme le successeur du travail de groupe traditionnel. Les réseaux sociaux, qui ont bouleversé notre rapport à la communauté, réunissent aujourd’hui des millions de personnes autour de sujets et de centres d’intérêt commun.

      Ainsi, l’échange et la transmission d’informations au sein d’un groupe d’apprenants font partie intégrante de tous les dispositifs de formation modernes. Une approche basée sur l’observation, mais aussi sur l’imitation : à l’instar des influenceurs sur les médias sociaux, certains apprenants ont la capacité de propager le savoir autour d’eux, en fondant une véritable communauté de pratique.

      Cet apprentissage par les pairs associe donc les avantages du travail de groupe et les atouts du digital. Inutile de mettre en place des sessions de formation longues et coûteuses, réunissant plusieurs employés à la fois : la mise en place d’un réseau social d’entreprise suffit pour stimuler l’apprentissage collaboratif, améliorer la gestion des connaissances et leur transmission entre les collaborateurs.

      Conclusion

      Alors que les méthodes de formation se sont transformées au cours des dernières années, le formateur en entreprise a vu son rôle évoluer en profondeur. À la fois enseignant, coach et médiateur, il est aujourd’hui confronté à de nombreux challenges.

      Heureusement, une palette d’outils pédagogiques est à sa disposition pour l’aider à les surmonter. Entre ludopédagogie, mobile learning et apprentissage social, sans oublier de nouveaux modes d’évaluation, il peut compter sur de nombreuses ressources pour l’aider à accomplir sa mission au quotidien.

       

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